Les aventures picturales d'Arno se nourrissent de ses multiples navigations, de ses glisses sur les ondes physiques d'un bleu graisseux qui s'étalent jusqu'à atteindre le bleu du ciel en formant une jonction, une ligne de fuite de la perspective.

La mer, vaste amas d'eau salée qui couvre la plus grande partie de notre planète, transparente dans la main, opaque en changeant ses couleurs lorsque les profondeurs augmentent, la mer nous cache ses mystères sous-marins en jouant de ses propriétés ambivalentes, elle nous ouvre à l'imaginaire.

Ce qui intéresse Arno dans ses expéditions maritimes, c'est rencontrer des dauphins, des oiseaux, croiser différentes balises et phares qui l'attirent pour leurs formes et leurs couleurs et parce qu'ils sont les amis du marin, dans le sens où ils lui communiquent le danger et les chenaux à suivre. L'observation de la côte vue du large et l'utilisation des cartes marines pour faire le point sont d'autres motivations à ses périples.

Ces expéditions alimentent le travail de plasticien d'Arno, révélant un univers ludique, onirique et poétique dans lequel des naufragés (voir démarche) rencontrent des créatures souvent hybrides sur fond de cartographies et balisages imaginaires.